La Nouvelle Zélande, ou de l'expérience du camping-car sauvage

 

Nous y voilà ! La moitié du voyage est écoulée, et nous sommes purement et simplement à l'autre bout du monde. Pas d'inquiétude donc, on est bientôt sur le retour.

 

En attendant nous arrivons au royaume des Hoobits, des All Blacks et des Kiwis avec ce plaisir indicible de retrouver un pays anglophone. Il faut dire qu'avec Baptiste, on communiquait par gestes grotesques et borborygmes depuis 2 mois ce qui rendait les discussions assez limitées.

 

Trois semaines un peu spéciales se profilent puisque Malick nous quitte pour un temps afin de retrouver sa dulcinée. Cette dernière a en effet décidé de traverser la moitié du globe pour notre ami juste avant notre passage en Asie. Sage précaution ! C'est donc avec plaisir que je vous invite à lire leurs aventures dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, et à prêter une attention particulière à notre nouvelle auteure d'un jour, Ilona.

 

 

De mon côté, je réalise à peine cette intimité nouvelle à venir avec Baptiste, que nous sommes déjà à bord d'un ferry pour nous conduire dans l'île du Sud. Cette île, c'est l'île sauvage, l'île préservée aux milles paysages qui font tant rêver nos compatriotes européens. Mais c'est aussi une île qui compte plus de moutons que d'hommes, et dont l'exploration, à défaut de pouvoir se réaliser sur le dos de ces pauvres bêtes, se fait majoritairement en camping-car. 

 

 

Ni une, ni deux, nous voilà à bord de notre bolide tout équipé à la recherche des meilleurs spots de camping de l'île pour 10 jours. Parfois, cette recherche se transforme en expéditions sur route de rally à flanc de falaise, pour trouver aléatoirement, soit la tranquillité tant espérée, soit un parking bondé ou des couples exécutent des figures étranges dans les voitures les plus proches. Mais majoritairement, nous parvenons à trouver un mode de vie d'exploration naturelle proche de l'isolation. Une communion avec la nature si l'on préfère. 

 

Le lac Pukaki
Le lac Pukaki
Un coin camping comme un autre
Un coin camping comme un autre

 

Je vous passe volontairement l'énumération de la multitude de paysages. Cela-dit, la Nouvelle Zélande est un éblouissement constant. Des lacs d'un bleu ou d'un vert profonds font ressortir les glaciers accrochés aux pics montagneux. Des étendues de collines vertes et humides viennent se heurter aux volcans rouges crachant souffre et geysers. Des fjords et des rivières façonnent des îles et des canyons au bord desquels se greffent parfois quelques villes ou villages. Et les nuits sont autant d'occasions de redécouvrir la magie du ciel étoilé. Autant dire que les 2000 km "autour" de Christchurch sont vite passés. Au rythme du soleil, nous nous baignions dans les lacs et rivières, mangions des plats d'une simplicité déconcertante et combattions le froid des nuits (presque) polaires. Quand je vous disais qu'on développait une intimité nouvelle, hein ! 

 

 

Fierté du bonhomme face à Mt Cook
Fierté du bonhomme face à Mt Cook
Queenstown
Queenstown
Photo artistique à Tongariro
Photo artistique à Tongariro

  

10 jours plus tard, on rendait notre van, mais uniquement pour retrouver un minibus de 12 places à remonter sans frais jusqu'à Auckland. Cette fois, bienvenue à l'expérience camping sans confort, mais avec pleins d'autostoppeurs ramassés à tous les coins de rues. En quelques jours, nous sommes revenus à Auckland en s'arrêtant simplement dans quelques lieux splendides de l'île du Nord dans les pas de Malick et Ilona. 

 

Il nous manquait cependant la Nouvelle-Zélande vécue de l'intérieur. Et c'est grâce à un néo-zélandais rencontré à Buenos-Aires qu'on a pu en profiter. Invités chez ses parents, nous avons fait un détour par Kerikeri quelques jours avant de partir en récupérant Malick au passage. Il s'avère que la propriété appartient à l'une des grosses fortunes du pays. Bonne surprise, donc, de pouvoir passer ces derniers jours dans une villa au bord de l'eau, à partager nos journées entre repas gastronomiques, ballade dans la baie en bateau et séance plantation d'arbres éco-responsables. Quel accueil !

 

On s'est donc rechargé en confort avant d'attaquer le Vietnam. Et ce n'est pas plus mal !

 

 

Mathieu