Le Sepak Takraw en Thaïlande

 

Le sepak-takraw ? Mais si vous vous en souvenez, c’est ce sport asiatique bizarre sur lequel on avait fait une vidéo avant le départ. Celui qui ressemble à du volley-ball joué avec les pieds. Celui où les joueurs font des saltos dignes de Bruce Lee sur tous les points. Si vous ne voyez toujours pas, voici la vidéo !

 

 

On est donc allé voir l’ampleur de ce sport en Thaïlande, en commençant par Bangkok. Première étape au Benjasiri Park pour voir le meilleur niveau de « street takraw » de la capitale. Tous les soirs à partir de 17h, les locaux se retrouvent après le boulot pour leur entraînement quotidien à la fraîche. Aussi simplement qu’en France un match de foot s’organise entre midi et deux, en Thaïlande, le takraw rythme la vie d’un certain nombre de personnes. Mais pour ceux-là, pas de rêves de gloire ou de professionnalisation. Ce n’est qu’un jeu qui leur permet de décompresser entre potes.

 

 

 

Ce n’est pas la même chose pour les joueurs de l’équipe de Ratchaburi. Cette petite ville à 2h de Bangkok héberge l’équipe actuelle tenante du titre du championnat de Thaïlande. Notez que ce championnat est par ailleurs le meilleur du monde, malgré sa récente création et encore son manque de moyen et de structures. On débarque donc gentiment dans cette ville peu habituée à recevoir des touristes, pour l’un des premiers matchs de la saison. Les managers de l’équipe nous font un accueil digne des plus grands journalistes du pays. L’ambiance y est bien différente d’en France et la ferveur des supporters n’y est pas pour rien. Le sepak-takraw ici c’est sérieux, l’enjeu se fait sentir. Heureusement l’équipe de Ratchaburi écrasera ses adversaires, notamment grâce à leur n°10 local récemment recruté : Pornchai Kaokaew, meilleur joueur du monde (rien que ça). Pour nous, c’est l’occasion de l’interviewer lui, ainsi que le directeur du club. Cette fois, le discours a plus d’ambition. On s’adresse à des professionnels qui ont une vision de grandeur pour ce sport et pour eux-mêmes à travers le takraw.

 

 Tout ça nous prouve que ce sport est bien fait pour tout le monde. Il ne reste plus qu’à le répandre en Europe. Mais ce ne sera pas facile. On a essayé d’y jouer, et je peux vous dire que savoir faire trois jongles avec un ballon rond ne suffit pas !