Hanoï, le 6 mai 2016,

On ne pouvait voyager en Nouvelle-Zélande sans s'intéresser au rugby ! Comme mode opératoire, nous nous sommes basés sur ce que nous avions fait en Afrique du Sud afin de pouvoir mieux comparer. Au programme donc : musée du rugby, match pro, tournoi de jeunes, ITW d'ancien joueur... J'y viens de suite et je vous les traite de façon chronologique.

 

Super Rugby à Wellington : les Hurricanes vs los Jaguares

 

Pour rappel, le Super Rugby c'est la fameuse compétition de l'hémisphère sud qui oppose 18 franchises venant d'Afrique du sud (6 franchises), d'Australie (5), de Nouvelle-Zelande (5), d'Argentine (1) et du Japon (1). Nous avons assistés au round 7 de la compétition opposant l'équipe de Wellington (les Hurricanes) contre l'équipe de Buenos Aires (Jaguares). 

 

Clairement, les Hurricanes étaient favoris et ils n'ont pas fait dans la dentelle (40-22), vous pouvez voir un résumé du match en cliquant sur ce lien.

 

Mes impressions : tout d'abord, j'étais hyper content de voir jouer Julian Savea, l'ailier all black qui avait été énorme lors de la dernière coupe du monde (allez même si ça fait mal, il y a cet essai contre la France qui est juste incroyable!). Et il nous a pas déçu en inscrivant trois essais ! 

 

Sinon, en venant au match, on avait l'impression avec Mathieu que toute la ville se réunissait pour y assister (bars vides, tout le monde se dirigeant vers le stade), on fut donc un peu étonné de voir le stade rempli au 2/3. Après on peut relativiser en disant qu'il n'y a que 200 000 habitants à Wellington pour un stade de 34 500 places. Une autre réponse à cette question nous sera donné lors de notre rencontre avec Bryce Bevin, mais j'y reviens ci-dessous. 

Le westpac stadium
Le westpac stadium
Début du match !
Début du match !
Classique selfie de fin de match
Classique selfie de fin de match

 

Un tournoi de jeune sur l'ile du Sud

 

Notre seconde approche du rugby en Nouvelle-Zélande fut à l'occasion d'un tournoi de jeunes sur l'ile du sud. Alors que nous étions en train de manger tranquillement avec Mathieu sur une aire de pique-nique, on assiste à un balai incessant de voitures qui arrivent sur immense étendue d'herbe. De ces voitures sortent des gamins habillés en rugbymans. Ils ne nous en a pas fallu plus pour les rejoindre et assister à ce tournoi.

 

Imaginez plus d'une centaine de gamins répartis en une dizaine de matchs selon les catégories (les minuscules de 4-5 ans qui jouent au toucher, ceux de 7-8 où un joueur prend la balle et essaie de contourner toute l'équipe adverse et enfin les 9-10 ans qui jouent déja comme les pros!), rajoutez les parents hyper motivés qui encouragent leurs enfants et vous y êtes ! 

 

Bref, on s'est bien amusé en assistant à ce tournoi, et on a pu se rendre compte que le rugby commençait depuis le plus jeune âge !

 


Le musée de rugby de Palmerston North 

 

Alors là, grosse déception en comparaison du super musée sud africain de Cape Town. Déja, il nous a fallu aller à Palmerston North, une ville au centre de l'île du nord où il n'y a pas grand chose à faire. Le musée est assez petit et présente peu d'intérêt : une section historique sur l'origine des all blacks, leurs différentes tournées en Europe ou en Afrique du Sud, quelques objets d'époques et des attractions (tenter une pénalité, plaquer un poteau) peu intéressantes. Bref on a été un peu déçu. Et non, ce n'est pas l'amende de stationnement que nous avons pris à la sortie du musée qui influe sur cet avis !

Jonah Lomuh !
Jonah Lomuh !
Oui, pas incroyable...
Oui, pas incroyable...

L'ITW du mois 

 

Via le contact d'une personne que nous avions rencontré avant notre voyage, nous avions un RDV organisé avec Bryce Bevin, ancien joueur et accessoirement ancien entraineur de l'équipe d'Espagne de rugby. Après une incompréhension un soir qui nous a permis d'assister à un entrainement de jeunes d'Auckland, nous nous sommes rencontrés le lendemain chez lui. Objectif: discuter du rugby en Nouvelle-Zélande et notamment de sa place dans la culture. Et si on pouvait aborder la question de la différence de style de jeux avec l'Afrique du Sud, c'est tout bénef !

 

Tout d'abord, Bryce à été super cool et a répondu à toute nos questions avant de nous raccompagner en ville (sympa, il habitait pas à côté!). Cela nous sera notamment super utile pour le reportage. Quelques infos pèle mèle : selon lui, la raison du faible public  lors du match à Wellington tient dans le fait que les néo-zélandais sont moins attachés aux franchises (qui jouent assez irrégulièrement à domicile du fait de longues tournées à l'étranger) qu'au rugby qu'on pourrait qualifié de village (le club d'a côté quoi !). En outre, le véritable engouement des néo-zélandais est dans leur équipe nationale : les All Blacks ! 

 

Son avis de technicien a été également assez intéressant sur un autre point. Nous nous posions des questions sur une thèse développée par les médias français durant le dernier mondial (et un peu confirmé en Afrique du Sud lors de nos différentes rencontres) selon laquelle les néo-zélandais pratiqueraient un jeu plus chatoyant fait de débordements au contraire du style rugueux Sudaf. Et que cela viendraient de la culture même de leur perception du rugby. Que nenni ! Selon lui, on joue en fonction de nos moyens. Si on a des joueurs de combats, on aura plus tendance a être une équipe rugueuse. Au contraire, si on a des artistes, on aura plus tendance à relancer des 22. Avis assez rationnel mais cela ne m'enlèvera pas l'idée que les neo-zelandais ont quand même une identité rugby très forte et unique. Mais on y reviendra dans le reportage !

 

 Voilà, j'espère que ces quelques infos vous ont plus, hésitez pas à nous contactez si vous en voulez des supplémentaires !

 

Baptiste