Paris, le 9 août,

L'autostop

89 trajets en voitures plus tard, on est à Paris ! Au début, c'était plus un test qu'autre chose (c'est vrai deux mecs, pas très propres avec des gros sacs, ça doit pas marcher hyper bien) mais finalement on s'est pris au jeu et on à fait plus de 8000 kilomètres ! Parmi ces 89 voitures, on a eu de superbes rencontres et cet article essaie d'en donner un résumé.  

 

L'hospitalité : 

 

Clairement, les gens sont sympas. Ca nous tue de le dire (surtout parfois lorsqu'on attend 3 ou 4 heures pour une voiture) mais lorsque les voitures s'arrêtent c'est toujours positif. On s'est fait régulièrement invité pour la nuit, que ce soit à Turkestan dans une famille où l'on découvrira les bains turcs, dans une ferme russe, dans une colonie de vacance au Kirghizistan ou bien en plein de centre de Prague ! On a donc pu découvrir de nouvelles façons de vivre, de penser et d'avoir des débats très intéressants sur la façon dont ils perçoivent leurs pays, le terrorisme, la religion ou le sport. L'occasion aussi de progresser en langues (en russe pour moi et d'éprouver le parfait bilinguisme de mathieu en Allemagne). 

 

Le trajet le plus long : 

 

1000 kilomètres au Kazakshtan avec Aloubek ! Entouré de steppes à pertes de vues (c'est à dire qu'on avait rien à gauche ni à droite, pas même la moindre bosse ou arbre), on se demandait comment on allait sortir de ce désert. Et puis Aloubek qui fait ce trajet comme on ferait un Paris-Orléans et qui fera 500 kilomètres encore pour rejoindre sa maison. On en profitera pour aller manger chez son frère qui nous accueillera dans la meilleure tradition kazakh ("notre pays, c'est pas comme dans borat").

 

Le trajet le plus court :

 

Parfois, la communication était pas top. Que ce soit au Kirghizistan ou au Kazakshtan, il n'était pas toujours très familier avec l'autostop d'où certaines situations cocasses.  Pour le plus court, ce sera ces deux jeunes à Turkestan qui conduisaient comme des malades (burns, crissage de pneus etc) et qui nous déposeront 800 mètres plus tard dans une gare routière fermée...

 

Le pétage de cable : 

 

Notre tente était vraiment pas incroyable. Achetée au premier prix au Népal, on craignait qu'elle prenne l'eau et cela n'a pas manquée. 6 heures du matin en Russie, on a du plier bagages rapidement sous les trombes d'eau et les trois heures d'attentes gelés sous la pluie au bord d'une nationale n'ont pas arrangé notre humeur !

 

Le record de voitures en une journée :

 

11 ! En 12 heures pour notre première journée au Kazakshtan. 

 

Le record d'attente :

 

6H15... Sur une aire d'autoroute avant la frontière Allemande. Mais vous inquiétez pas, ça passe vite en fait !

 

Le nombre de conducteurs qu'on a vu nu :

 

Deux ! Et oui, l'un avec qui on s'est baigné dans un lac, l'autre qui nous a emmené aux bains turcs et a frotté le dos de mathieu, un grand moment ! L'autostop, ça rapproche. 

 

La diversité :

 

Etudiant russe, hôtesse de l'air kirghize, homme d'affaire kazakh, mamie lettone, couple tchèque, père et fille allemande... On a eu de tout, du très jeune comme au très vieux qui ne dépasse les 60 km/h dans sa vieille lada. Et c'est génial surtout de commencer l'autostop en ne sachant pas sur quoi on va tomber ! 

 

La pire expérience :

 

Un chauffard russe qui monologue en insultant toutes les voitures qu'ils dépassent. Je ne fais même pas l'effort de traduire à Mathieu (puis même d'écouter) tant ses propos sont délirants et peu tolérants. 

 

Le dernier conducteur :

 

Un père allemand et sa fille qui vont visiter Paris pour trois jours et qui nous dépose à 5 minutes de chez moi. Sympa !

 

 

Bref, comme vous le voyez, très difficile de résumer 89 expériences différentes. En tout cas, cela nous a prouvé que l'autostop à deux garçons était possible et surtout une formidable occasion de rencontrer des personnes. Clairement, cela restera pour nous un moment inoubliable du voyage et surtout une parfaite façon de rentrer à la maison. 

Baptiste